samedi 31 mars 2007

1.000 personnes à la manif de la Ville d'Eu : Succès !







1.000 personnes ont répondu à l'appel de la seule CGT, ce samedi 31 mars à la Ville d'EU, Manif pour l'Emploi, Contre la casse dans la Vallée de la Bresle, Vimeu et Ponthieu.

Il restera quelque chose de cette journée dans la Ville royale.

dimanche 18 mars 2007

Buffet: Suicidaire !



La Candidate libérale ajoute un élément a sa stratégie de démantèlement du Parti Communiste Français.

Alors qu'elle est crédité de 1,5% dans les sondages, Marie George Buffet vient d'évincer Maxime Grémetz, député sortant de la 1er circonscription d'Amiens en présentant un autre candidat inconnu aux législatives dans cette circonscription.

Maxime Grémetz, a toutefois été désigné par les Communistes d'Amiens pour se présenter devant les suffrages.

Deux candidats Communistes vont donc être présentés, cette décisions absurde pourrait offrir la députation à la droite, mais il faut rappeler que le seul député ouvrier de l'assemblée Nationale est confortement installé dans sa circonscription, il obtient en 2004 le meilleur score de France aux élections Régionale 17% dans la Somme.

Une seule motivation anime la secrétaire du PC, faire disparaître à tout prix Maxime tropgénantt pour les négociations de places avec le PS.

Alain Boquet, Président du Groupe Communiste à l'Assembléee se dit indigné par cette décision et soutient Maxime Grémetz.

vendredi 9 mars 2007

Les racines d'une grande CGT dans le Vimeu


Les racines syndicales d’une grande CGT.
Le surnom de Vimeu-Rouge ne vient donc pas du rouge des flammes et encore moins de celui du sang. Symbolique du Rouge révolutionnaire, l’histoire ne reprend que quelques noms de leaders syndicalistes ou politiques, André Vilfroix, Jacky Mullech ou Michel Couillet sont de cela. Ce qui montre combien les gens du pays du Vimeu sont restés anonymes dans la construction de leur histoire et combien nous devons au combat collectif, à la détermination et la loyauté des femmes et des hommes, l’héritage que nous avons aujourd’hui du Vimeu.
Un Siècle de Luttes :
Le premier quart du nouveau siècle ne permit pas l’émancipation sociale, une vie de misère rythmait les « boutiques » et les fabriques. L’horreur de la guerre arracha des mains la lime des hommes pour la remplacer par la baïonnette a stoppé l’économie locale et les usines étaient réquisitionnées pour la production d’obus. Un nouvel essor dans les années 20, pour la reconstruction du pays permis aux Bricard, Riquier Laperche et autres d’accumuler d’invraisemblables richesse sans pour cela que la condition humaine ni l’outil de production ne soient modifiés. Le travail ne manquait pas, après le passage obligé par l’école, l’entrée à l’usine ou seconder le père dans la « boutique » était le destin des gens du pays vimeusien.
Le front Populaire, en juin 1936, apporta ses réformes, tandis que les ouvriers occupaient les usines à Paris et dans les grandes villes, le Vimeu s’emblait spectateur, les nouvelles étaient transmises par le journal régional « Le Courrier » et les quelques TSF que possédaient très peu de monde. Les médias de l’époque n’exaltaient pas forcément les thèmes pour le Pain, la Liberté et la Paix. Sous l’impulsion de la CGT des métallurgistes, quelques syndicats se créent, des réunions publiques sont organisées et les revendications déposées :
- L’augmentation des salaires
- Les congés payés
- La semaine de 40 heures
- Une Convention Collective
Les grandes grèves ne touchèrent pas le Vimeu, encore peu de syndicats existaient, la structure le l’ « inter locale » visait à organiser le syndicat en dehors des entreprises. La Chambre Syndicale des Patrons de la Métallurgie du Vimeu créée depuis 1920 veillait avec des moyens énormes qu’il n’ait pas d’émule dans les usines, la répression syndicale et l’intégration paternaliste servaient à maîtriser et limitaient toutes implantations efficaces des syndicats.
La victoire du Front Populaire et les accords de Matignon du 7 juin 1936 consacrèrent une augmentation générale des salaires, la loi du 20 juin institua deux semaines de vacances payées par les patrons ! Le 21 juin, une autre loi limitait la semaine à 40 heures semaine !
Ces dispositions ne vidèrent pas les poches des patrons, elles ont permis au contraire une relance de la consommation de masse avec une retombée plutôt inattendue pour le Vimeu maritime avec congés payés, l’arrivée des premiers vacanciers. Le paysage des bourgs côtiers fut bouleversé : Ault, Cayeux, St Valéry, Mers, Le Crotoy devenaient balnéaires. Arrivées en vélos avec remorques, tandems, par les gares de Mers-Le Tréport, Noyelles des milliers de parisiens, mais aussi les ouvriers du Nord, Pas de Calais et du Beauvaisis s’offraient leurs premières vacances, découvrant la mer pour la plupart d’entre eux. Cela fut une aubaine pour quelques vimeusiens habitants près de la mer de céder pour quelques francs et quelques jours un coin de leur modeste maison afin d’y accueillir les vacanciers. Cayeux sur Mer, 2800 habitants enregistre plus de 30.000 personnes durant les mois d’été, Mers les Bains, Ault sont devenus les lieus de destination prisés de l’époque. Les infrastructures d’accueils se multiplient, implantations de Colonies de vacances, construction de villas et hôtels, le Vimeu maritime connaît un essor dont saura très vite trouver profit les sociétés immobilières et touristiques ainsi que l’économie locale. Le Tréport s’adaptera à l’évolution des modes tandis que d’autres stations comme Ault ou Cayeux semblent passés d’intérêts, le développement du tourisme vert, la médiatisation de la Baie de Somme montrée comme réserve naturelle des oiseaux migrateurs place Saint Valéry au hit parade des lieux de promenade dominicales pour amiénois et parisiens en quêtes de nature. Attention à la préservation du site, promoteurs et autres usines à frics sont tentés de remplacer canards et phoques en statuettes de bétons où musée de la nature nous rappellerait que la vie était belle à ces endroits.
Durant cette période d'entre-deux-guerres, les ouvriers Vimeusien vivaient au rythme des travaux : à l'usine, le soir à la maison pour monter les serrures ébarber les clefs, le dimanche et lundi au jardin.

La guerre civile faisait rage en Espagne veut vous les partisans du Front Populaire ou de Franco divisaient les bourgs et les communes Françaises en partisan des uns ou des autres. Mais l’Espagne étaient loin. Pourtant l'horreur se matérialisa aux yeux des habitants du Vimeu des cars encadrés par des gardes mobiles casqués mousquetons en bandoulière débarqua à la colonie de Cayeux, une horde d'enfants déguenillés, salles, hagards, qui venaient de Barcelone.
Où étaient leurs parents ? Tués dans les combats, les bombardements de l'aviation, fusillés ou parqués dans les camps au-delà des Pyrénées ? Nul ne le savait dans notre pays à un millier de kilomètres de chez eux.

Seul souvenir des événements d'Espagne. Mais très vite tout bascula, Hitler revendiquait la Pologne et la mobilisation générale fut affichée les tocsins sonnaient des clochers. C'était de guerre inexorable. Daladier l'annonça dans un discours à la TSF expliquant que les pourparlers avaient échoué et que l'Angleterre entrée en guerre à nos côtés, que notre ligne Maginot était imprenable, la mobilisation s'organisait sur le quai des gares de Woincourt, Fressenneville, Feuquières on a assisté à des scènes déchirantes, les tortillards sifflaient, puis ressifflaient, comme hésitant à partir. Les enfants du Vimeu mobilisés étreignaient femmes et enfants, parents, fiancés. ils montaient sur les marches pour une dernières embrassade.
C'était vraiment une drôle de guerre. Les allemands avaient envahi la Pologne, écrasé en quelques jours une armée polonaise et héroïque mais impuissante, et, à la frontière franco allemande, on observe les quelques patrouilles échanger des coups de feu et en en rester là.
En quelques mois la France fut envahie, sous l’occupation allemande jusque 1944, le Vimeu vécu au rythme de cette affreuse guerre. Pays côtiers la présence allemande était particulièrement importante afin de fortifier les abords de la Manche.

Beaucoup furent réquisitionnés pour planter des poteaux de bois sur les plages, ce qui fut appelé les « asperges de Rommell » qui devaient empêcher un éventuel débarquement Anglais sur le littoral Picard, une opération test avait était organisé en août 1942 sur les plage de Dieppe par des commandos Canadiens qui s’étaient avancés jusque le centre ville avant de se replier. Les allemands avaient pris des dispositions particulières pour renforcer toute cette région. Le littoral servi aussi de cadre aux rampes de lancement des VI dirigés vers l’Angleterre, les nazis avaient construit cette nouvelle arme terrifiante, téléguidée avec une grande capacité de destruction. Les Anglais avaient trouvé le moyen de détourner ces engins qui faisaient demi-tour pour s’écraser en mer et parfois sur le littoral, plusieurs explosèrent près de Cayeux se qui plongeait la population dans la terreur.

En juin 1944, les alliés débarquent en Normandie et en septembre le Vimeu se libera.
Autant de témoin, autant de récit, pour immortaliser cette période et ne jamais oublier que rien n’est jamais définitivement acquis. Les gens du Vimeu ont dignement résisté à l’oppresseur payant comme partout en France un lourd tribu ; soldats morts au combat, déportation, Résistants fusillés, travail obligatoire.
Au printemps 45 la vie reprend son cours, ont attendait toujours la fin de la guerre et le retour de tous les fils du pays, maris, fiancés, fils dont les dernières nouvelles dataient de plusieurs mois. L'armistice fut signé à Reims le 8 mai 1945. Les prisonniers allaient revenir, le Comité Local de la Libération organisait à chaque arrivée de train des cérémonies d'accueil avec fanfare pour les reconduire en cortège jusqu'aux villages, tout les populations y étaient conviées..

Au terme d'une aussi longue absence, tous ces hommes allaient devoir se réadapter à la vie civile, pour certains à leur couple, à leurs familles. Il leur faudrait retrouver leur emploi, un autre car bien des choses avaient changé pendant la guerre. Les Comités Résistance formés pendant la guerre devenu sous le nom de "Front National" avait organisé les premières élections municipales depuis la guerre ; il présenterait des listes s'inspirant des tendances qu'il réunissait et les contrats municipaux seraient essentiellement consacrés à l'application locale du programme du Conseil National de la Résistance. Le succès fut total une grande majorité des municipalités du Vimeu avait à l'heure tête des élus issus du Comité Local de la Résistance.
André Vilfoy
C'est André Vilfroy qui eu la charge de coordonner les forces Syndicales dans l'ensemble du Vimeu, l' Inter Locale était composée de syndicats locaux organisés par commune : il y avait le syndicat de Feuquières, de Dargnies, de Friville ; au total plus de 125 usines étaient organisées de la plus importante au plus petit artisan boutiquier. Près de 3000 métallos étaient affiliés aux syndicats, la cotisation y était modique. Le besoin de s'unir restait fort, les privations l'instinct de sécurité amenaient les femmes et les sommes à rester ensemble, a être solidaire, la CGT avait imposé à la chambre patronale locale un fond social pour répondre aux première nécessité, ainsi des bons d'achat, des bons de charbon, étaient distribués par le syndicat. le patronat n'avait pas d'autre choix que de laisser se développer cette entraide ouvrière, tant les de besoins étaient grands en main-d'oeuvre disponible.

André Vilfroy était un métallo de haut niveau O P3 régleur, il aurait pu monter sa propre petite boîte comme beaucoup à l'époque. Avant la guerre il y avait adhéré très jeune A la CGT et au Parti Communiste, sa conduite exemplaire, sa décision de tout sacrifier pour son idéal, son engagement auprès des métallos ont conduit à de nombreux succès revendicatif.

En 1939 André Vilfroy fut arrêté et incarcéré en Algérie, interné à Oran il rejoignait une partie de ceux qu'on appellerait au plus tard le les 27 du chemin de l'honneur, vingt-sept députés communistes qui avaient refusé le pacte de Munich. Libéré en 1943, il reste en Algérie et se met au service des travailleurs algériens pendant le gouvernement provisoire constitué par De Gaulle jusqu'en 1944; Revenu en France il prend la direction de la CGT locale, en pension à l'hôtel du Cheval Blanc qui lui assure ses repas et une chambre, son salaire est payé par les cotisations syndicales. Le premier Congrès d'après guerre en 1945 eu lieu à Béthencourt André Vilfroy élu Secrétaire Général y pris officiellement des fonctions en tant que le permanent syndical du Vimeu, aidé dans sa tâche par Joseph Leroux qui par la suite fera une grande carrière politique notamment à Saint-Quentin dans l'Aisne.

Le patronat vimeusien, dur et rapace, faisait bande à part vis-à-vis du patronat national. Cette autonomie lui permettait d'échapper aux accords salariaux intervenant devant la branche métallurgie, la chambre patronale du Vimeu avait son siège à Woincourt, elle décidait la stratégie salariale pour toutes les entreprises du Vimeu ce qui entraînait de grandes luttes revendicatives que dirigeaient la CGT avec à sa tête à André Vilfroy.
Le patronat du Vimeu était connu pour sa dureté, on citait souvent en exemple la réputation des salariés du Vimeu qui constituait le phare des luttes ouvrières, l'anarcho-syndicalisme y étaient encore la philosophie dominante, cet esprit de résistance ou toute organisations au profit d'une spontanéité i poussait à des affrontements parfois redoutables, de sorte qu'une grève déclenchait l'état d'une guerre.
Le point de ralliement était devant le siège de la chambre syndicale patronale. Lorsque la longue colonne débouche au carrefour de Woincourt, une masse noire serrée devant la maison les attendait de pied ferme. Casqué de noir, vêtue de la veste de cuir, mousqueton à l'épaule, les gardes mobiles veillaient sur la tranquillité Patronale.
Cette période d'après-guerre était encore marquée par de grands besoins d'unité et de fraternité, des groupes de jeunes de continuaient à se rassembler les lundis après-midi sur la place de Friville, Ils y attendaient l’arrivée des brigades des mineurs, celle de la fosse de Béthune, une équipe qui s'était lancé les premiers dans la bataille pour la production.

samedi 3 mars 2007

Quel(les) candidat(es) répond(ent) aux revendications des salariés ?


Dès que l'ont parle de revaloriser les salaires, de porter le SMIC a 1.500€ par mois, de développer les services publics, d'augmenter la protection sociale, de réduire partout le temps de travail à 35h. Tout ce que la CGT revendique avec les salariés et qui vise à proposer et impulser un véritable progrès social ne serait pas faisable, serait démagogique, irréaliste et néfaste pour l'économie du pays...aggraverait la dette publique et l'argent serait introuvable. La mondialisation, l'europe seraient les responsables, à partir de ces vérités toutes faites, le MEDEF, l'UMP , l'UDF et le FN tentent de nous imposer leur vision du monde pour poursuivre la casse sociale ou sacrifices et fatalismes sont les remèdes. La candidate socialiste a dans une moindre mesure un discourt analogue: sacrifices, solidarité, partage....

Tout ces candidats se présentent avec comme logique de ne pas compromettre le système capitaliste, d'être opposés a tout système qui remettrait en cause la répartition des richesses issues du travail, de s'attaquer aux profits et de lever les boucliers fiscaux qui mettent à l'abri les riches.

Il faut donc chercher ailleurs, il y aurait des candidats qui prônent d'autres solutions...Ils auront besoins de l'action des salariés et de syndicats forts..

Au fait, les connaissez- vous, où sont'ils ?

GH